Breton et Espéranto
S'il est vrai que la langue bretonne, notre « brezoneg », n'occupe dans la grande Babel moderne qu'une place assez restreinte, la sympathie qu'on lui témoigne et la curiosité qu'elle éveille, comme du reste tout ce qui concerne la Bretagne, sont immenses dans le monde entier. J'en ai eu la preuve pendant le grand congrès universel d'Espéranto qui s'est tenu pendant une semaine à Paris dans le cadre prestigieux de la Sorbonne au mois d'août dernier. Les délégués bretons, dès qu'ils furent connus, ont été très fréquemment entourés et questionnés au sujet de la Bretagne. Des journalistes, des écrivains, ont noté des renseignements dont ils se serviront plus tard dans leurs écrits.
Personnellement, j'ai eu souvent à fournir des textes pour les émissions radiophoniques sur ondes courtes qui, pendant près de trois ans, ont été diffusées par le poste émetteur de Paris. Elles seront reprises dès que la situation budgétaire le permettra. Excellent moyen de propagande française et bretonne, elles méritent d'être encouragées.
Il ne faut pas en effet croire que l'Espéranto puisse nuire ni aux langues nationales, ni aux idiomes locaux.
Il permet de faire connaître aux espérantistes étrangers le vrai visage de la France si souvent méconnu.
Des causeries au sujet de notre province ont été faites en espéranto en de très nombreux groupes de France et de l'étranger : Belgique, Pays-Bas, Tchécoslovaquie, Norvège, Australie, Brésil, etc ... Et d'autres le seront encore dès que les textes leur seront parvenus.
Des articles en cette langue paraissent
également souvent et traitent de sujets bretons dans les revues internationales.
Donc chers compatriotes, apprendre et diffuser l'Espéranto, c'est aussi servir et favoriser à la fois le rayonnement de la France et de la Bretagne.
Cette étude est très facile et passionnante. Le signataire de ces ligne peut, si vous le désirez, y faciliter vos premiers pas.
Charles LE SEAC'H
Délégué de l'Universala Esperanto Asocio, professeur d'espéranto et de breton, Loc-Maria, Quimper.
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