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Jean et Jules Trémel : la naissance de l'Amicale

L'évolution de l'immigration bretonne a été facilitée par deux hommes qui ont beaucoup travaillé à l'amélioration du sort de leurs compatriotes en leur apportant toute l'aide qu'il leur était possible. il s'agit de deux frères, Jean et Jules Trémel.

Jean Trémel qui est né à Plussulien (Côtes-du-Nord) en 1869, est venu se fixer de très bonne heure dans notre ville. Vers 1898 il fonda le "Groupe Socialiste breton". Employé à la Compagnie du chemin de fer du Nord, il avait un contact privilégié avec ses compatriotes par sa profonde connaissance de la langue bretonne et l'appréhension de leurs besoins. Ils étaient pour lui ses amis et il leur prêtait appui matériel et moral.

Elu pour la première fois conseiller municipal de Saint-Denis en 1904, il est battu en 1908. En 1912, les socialistes, grâce au vote déterminant des bretons, s'installent à l'Hôtel de Ville. Jean Trémel se voit confier un poste d'adjoint au maire, poste qu'il occupera jusqu'à sa mort survenue le 15 avril 1921.

Jules Trémel est né lui aussi à Plussulien en 1884. Il était le sixième enfant d'une famille qui devait en compter sept. A 14 ans, il part rejoindre son frère Jean à Saint-Denis, ville qu'il ne quittera plus et où il est décédé le 13 février 1964.

1933 : le premier pardon de Saint-Denis qui s'est tenu à l'ancien Champ de courses. Jules TREMEL est le premier à gauche.

Jules Trémel exerça pendant longtemps le métier de chauffeur-livreur dans l'entreprise Delaunay-Belleville. Outre son activité professionnelle, c'est à ses compatriotes bretons qu'il pense. Il cherche comment leur rendre l'existence moins pénible. En 1932, il est l'un des organisateurs de la solidarité aux familles des victimes du naufrage de Penmarc'h. Il songe alors à la création d'une Amicale des Bretons qui voit le jour le 11 décembre 1932. Il en sera le Président jusqu'au début des années 60. Il deviendra Président d'honneur de l'Union des Sociétés Bretonnes de l'Ile de France à la mort de Marcel Cachin en 1958.

Élu conseiller municipal en 1925, sur la liste du Bloc Ouvrier et Paysan, réélu en 1937 lors d'élections complémentaires sur la liste conduite par Auguste Gillot, il a été réélu en 1944. Il deviendra alors maire-adjoint jusqu'en mars 1959, il avait 75 ans. Il ne resta pas pour autant inactif et jusqu'à sa mort continua de s'occuper de ses compatriotes tout en assurant des responsabilités au sein de la commission administrative du Bureau d'Aide Sociale.

Son fils, Jules Trémel sera également conseiller municipal de Saint-Denis durant 3 mandats.

D'après Pierre Douzenel - Centre culturel communal - 1983